Il reste 12 baquets à pourvoir pour la saison 2019: le plateau va bouger !
- Publié le 24-08-2018 à 19h27
- Mis à jour le 24-08-2018 à 19h29
À l’heure d’entamer, ce week-end, à Spa-Francorchamps, la deuxième moitié de cette saison 2018, le mercato de la F1 est loin d’être terminé. Seuls huit baquets ont été confirmés, trois pendant la trêve estivale avec l’effet domino lié au départ annoncé de Fernando Alonso pour l’Indy Car. Tout ne s’est pas fait dans l’ordre, mais Carlos Sainz remplacera son compatriote chez McLaren, Daniel Ricciardo a pris la place vacante chez Renault aux côtés de Nico Hulkenberg et Pierre Gasly a été confirmé sur la deuxième Red Bull-Honda.
Avec le duo Hamilton-Bottas reconduit une troisième année chez Mercedes, il n’y a plus qu’une place à confirmer parmi les quatre teams de pointe : celle d’équipier de Sebastian Vettel. A priori, Kimi Raikkonen aurait encore réussi à gagner un an, malgré un contrat préalable signé avec Charles Leclerc. Le décès inopiné de l’ancien président de Fiat Sergio Marchionne a changé la donne et le Monégasque devrait encore patienter, soit chez Sauber, le plus probable, soit chez Haas, à chaque fois en échange d’un prix d’ami sur les V6 Ferrari.
Après le récent rachat de Force India par le milliardaire canadien Lawrence Stroll, il n’y a aucun doute que le fils Lance Stroll quittera Williams pour l’écurie de Silverstone. Et Sergio Pérez affirme être certain de rester. Tout comme Kevin Magnussen chez Haas où les jours de Romain Grosjean semblent comptés. On parle de Charles Leclerc, voire du revenant Daniil Kvyat pour le remplacer.
Chez Sauber-Ferrari, le plus probable est la reconduction de la paire 2018 Leclerc-Ericsson. Mais l’Italien Antonio Giovinazzi est en réserve de la republica. On connaît les liens amicaux et la haute estime du boss Fred Vasseur pour son ex-pilote Stoffel Vandoorne, mais les chances de le voir donner une deuxième chance au Belge sont infimes.
Notre compatriote ne peut donc qu’espérer sauver sa place chez McLaren. Mais ce n’est pas évident du tout. En contact avec Esteban Ocon, le patron Zak Brown veut aussi caser son jeune protégé Lando Norris, un Britannique de 18 ans. Stof va devoir étonner en deuxième partie de saison pour éventuellement sauver sa peau.
Reste les cas de Toro Rosso et Williams, les deux écuries où rien n’est décidé et tout est possible. Faute de mieux, Franz Tost et Helmut Markko pourraient décider de garder Brendon Hartley une année de plus. Avec qui à ses côtés ? Le Britannique Dan Ticktum est issu de la filière Red Bull et pourrait avoir assez de points sur sa Super Licence s’il décroche le titre en F3 Euroseries dont il est le nouveau leader. Lando Norris, autre jeune Britannique, est une autre éventualité et pourrait constituer une monnaie d’échange avec McLaren en conflit avec Toro Rosso après avoir débauché l’ingénieur James Key.
Sans papa Stroll ni Martini, Williams va perdre ses deux plus grands sponsors. Que va devenir l’écurie familiale de Grove ? Un Mercedes Junior Team au sein duquel on retrouverait Esteban Ocon et George Russell, actuel leader de la F2 et autre protégé de la firme à l’étoile ? Ou le team sera-t-il racheté par les Russes de SMP avec un duo Sirotkin-Kvyat voire l’arrivée d’un autre fils de milliardaire, Nikita Mazepin ?
La grille 2019 va fort changer par rapport à celle actuelle. Et, après le départ annoncé et volontaire de Fernando Alonso, les trois pilotes les plus menacés sont Romain Grosjean, Brendon Hartley et… Stoffel Vandoorne !
Esteban Ocon a déjà moulé son baquet chez McLaren
Considéré comme l’un des plus grands espoirs de la F1 après une très bonne première saison complète en 2017 chez Force India, Esteban Ocon ne sait plus aujourd’hui de quoi sera fait son avenir.
Après avoir espéré pouvoir remplacer Valtteri Bottas chez Mercedes (il est issu de la fameuse filière à l’Étoile), puis piqué au freinage par Daniel Ricciardo chez Renault alors que le contrat était sur la table, l’échalas ignore quel est son futur à court et moyen terme après le rachat de Force India par Lawrence Stroll, papa de Lance.
"Ma situation actuelle n’est pas hyper confortable, mais j’ai connu pire quand je me suis retrouvé à pied après mon titre en F3. C’est Toto Wolff qui m’a sauvé alors que je m’apprêtais à travailler au garage familial , explique Esteban. J’ai totale confiance en lui. Il est occupé à regarder quelle est la meilleure solution pour moi. Il faut parfois de la chance. Être au bon endroit au bon moment. Regardez Pierre Gasly. En douze Grands Prix, il est passé de la Super Formula à Red Bull."
Jeudi après-midi, Esteban, lui, n’était même pas certain de rouler à Francorchamps.
"Je suis là, j’attends de connaître le verdict pour l’équipe."
Tout s’est finalement arrangé et les Racing Points Force India ont pu prendre la piste. Le point d’interrogation est remis à Monza, la semaine prochaine.
"Je ne sais pas pour qui je roulerai là-bas", avoue Esteban qui, selon des sources fiables et concordantes, a cependant déjà moulé son baquet pendant la pause chez McLaren.
Lance Stroll devrait être placé par son père dans le baquet du Français qui pourrait simplement terminer la saison chez Williams-Mercedes (le problème c’est le contrat du réserviste Robert Kubica, prêt à remplacer Stroll en Italie), voire atterrir chez McLaren à la place de notre compatriote.
Qui restera le derrière par terre après le jeu de baquets musicaux que va lancer papa Stroll, le nouveau propriétaire de Force India ? Selon les rumeurs, le plus menacé serait Stoffel Vandoorne. Quoi qu’en dise son manager italien… Et pour 2019 ?
"C’est encore plus flou , conclut Ocon. Je peux juste vous dire qu’après ce que j’ai déjà montré, je serai normalement toujours en F1. Je ne suis pas inquiet là-dessus."
D’autres le sont beaucoup plus que lui !